Un cavalier peut entraîner le cheval d’une autre manière que de le monter. La longe est une manière de faire travailler l’animal à pied. Cette méthode permet de varier les séances de travail dans le but de muscler le cheval, ainsi que de l’assouplir.
Toutefois, la longe nécessite quelques connaissances et quelques points à considérer avant, pendant et après l’entraînement. Pour des informations supplémentaires, ci-après les détails sur ce sujet.
Longer un cheval : les erreurs à éviter ?
La longe est utile avant toute séance de travail pour calmer le cheval ou l’échauffer doucement sans le monter. Il s’agit d’un moment permettant de créer un lien avec son acolyte. La longe est en effet un outil intéressant et efficace pour le débourrage d’un cheval.
Cela permet de familiariser le cheval à des équipements comme le filet ou la selle et l’habituer à la présence du cavalier. Toutefois, il faut prendre en compte certains points à éviter.
- Faire de longues séances
L’exercice à la longe est exigeant pour le cavalier et le cheval, que ce soit sur le plan physique ou mental. Il importe donc de mettre en avant des séquences courtes, mais fréquentes, au lieu d’un entraînement prolongé.
Le cavalier peut varier le travail sur un laps de temps de 30 minutes à 40 minutes par exemple, moments de détente et échauffements inclus.
- Lancer son cheval au trot ou au galop rapidement
La plupart du temps en se familiarisant avec la longe, le cavalier peut ressentir de l’incertitude. Par manque de patience ou par confusion (orientation visuelle ou objectifs), il peut avoir envie de s’activer.
Il peut alors passer trop rapidement du trot au galop, alors que cette première étape est importante. À force, le cheval pourrait avoir des difficultés à marcher au pas pendant l’exercice de la longe.
- Travailler toujours avec la même main
Dès le plus jeune âge, un cavalier apprend à se positionner à gauche du cheval. D’où le fait de lancer naturellement son acolyte du côté gauche.
Travailler à main droite équivaut à sortir de sa zone de confort pour plusieurs cavaliers. Pourtant, il faut effectuer l’exercice à la longe du cheval sur les deux côtés. Cela permet de développer sa souplesse, à droite comme à gauche.
- Oublier la chambrière
Dans le but de maintenir le cheval sur un large cercle sans pour autant le poursuivre, le cavalier doit utiliser une chambrière avec un long fouet. Il doit garder cet équipement en main en permanence pour maintenir l’espace entre lui et le cheval.
- User de la chambrière comme fouet
Il est conseillé au cavalier de ne pas claquer la chambrière, car le bruit peut effrayer le cheval. En faisant ce geste, il compromet les séances qui servent à calmer son acolyte.
- Laisser traîner la longe
Il ne faut pas distendre la longe. Cette dernière constitue le point central de la communication et il faut donc le maintenir tendu.
- Effectuer les mêmes mouvements
Le travail à la longe permet d’améliorer la relation avec le cheval. En faisant les mêmes choses, l’animal peut s’ennuyer, ce qui peut impacter sa mobilité et son équilibre. Il faut donc varier les actions en déplacement, en transition, en cercle, etc.
Parmi les erreurs à éviter, voici quelques autres exemples :
- Ne pas mettre des gants lors du travail à la longe ;
- Utiliser un licol ;
- Ne pas attacher les rênes ;
- Omettre la chambrière ;
- Ne pas changer de main ;
- Chercher à en faire trop pour la première fois, etc.
Longer un cheval : Techniques et astuces
La longe est une technique d’entraînement utile pour le cavalier. Avec cet exercice, il peut voir attentivement son cheval et même corriger quelques attitudes. Il a également la possibilité de lui enseigner un code verbal pour transmettre les ordres et instructions.
Communiquer avec le cheval
L’élément clé dans le travail à la longe est la communication. Lorsqu’un cavalier donne une instruction, toutes les nuances d’injonctions et d’intonations sont une indication claire.
Le longeur doit donc communiquer le rythme et l’allure à prendre. Cela inclut les tons pour encourager le cheval à accélérer ou à ralentir la cadence.
Utiliser du matériel pour longer le cheval
Pour travailler à la longe, il faut s’équiper correctement. Le choix des équipements est donc important. Il faudra faire la sélection de :
- Paire de gants ;
- Filet ;
- Licol ;
- Bandes de polo ;
- Chambrière ;
- Casque ;
- Protège-boulets, etc.
Il est aussi important de maîtriser les techniques d’utilisation de ces matériels. La question de la longueur de longe revient souvent. Pour cela, il suffira par exemple de former un triangle avec la chambrière et le cheval.
Longer un cheval en licol avec ou sans enrênement
Il existe diverses manières de faire marcher un cheval en cercle grâce à la longe. De plus, la sélection de l’équipement dépend :
- Des intentions ;
- Du niveau de compétence ;
- Du tempérament de l’animal.
Si le cavalier choisit le filet, il peut contrôler son cheval plus facilement, parfait pour des activités intensives. Par contre, le filet n’est pas fait pour les chevaux énergétiques. Pour le licol d’écurie, il est possible d’offrir un contrôle modéré qui conviendrait mieux aux chevaux plus sensibles et calmes.
Le licol éthologique est adapté aux chevaux fragiles, car ce matériel est doux pour la bouche de l’animal.
Le caveçon est conçu spécialement pour l’exercice de longe, car il n’affecte pas la bouche des chevaux. Offrant un contrôle stable, le cavalier doit faire attention à la taille du museau de son acolyte pour éviter les blessures.
Exercices pour longer son cheval
Pour travailler son cheval à la longe, il existe différents exercices permettant de le perfectionner. Un cavalier doit savoir comment gérer la vitesse et la direction que doit prendre son acolyte.
Dans ce cas, il peut faire de la longe en spirale et ainsi guider l’animal à faire des figures géométriques. Avec le temps, il sera possible de modifier progressivement la taille des cercles, sur les trois allures.
Le cavalier peut renforcer la musculature du cheval en longe. Pour cela, il a la possibilité d’effectuer des transitions à chaque lettre du manège. Pour solliciter différents groupes musculaires, il suffit de combiner des variations.
Dans le cas où le cheval a tendance à prendre du poids, le travail sur un terrain en pente est de mise. Cela permettra de stimuler les muscles de l’abdomen et des fessiers. D’ailleurs, pour finir le travail, il est conseillé de lui faire faire quelques sauts d’obstacles au trot.
Passionnée par l’univers équestre, je partage des conseils pratiques pour les cavaliers, propriétaires et passionnés de chevaux. Qu’il s’agisse de soins, d’entraînement ou d’équipement, je vous accompagne avec des recommandations pour améliorer le bien-être de vos chevaux. En plus de mes conseils, je mets en avant des professionnels qualifiés du secteur équestre, tels que vétérinaires, maréchaux-ferrants et entraîneurs.