Considéré par la culture populaire comme un porte-bonheur, le fer à cheval est un objet que tout le monde connaît. Cependant, rares sont ceux qui savent réellement à quoi il sert et pourquoi il est indispensable pour les éleveurs. Pourtant, il s’agit d’une invention qui apporte de nombreux avantages, surtout pour les chevaux. Voici quelques informations essentielles qui aident à comprendre l’utilité du fer à cheval et comment se passe la pose du ferrage.
Un outil de préservation des sabots
Avant que l’homme ne l’apprivoise, le cheval était un animal sauvage comme les autres. Il prospérait dans son habitat naturel qui variait selon la région et les espèces. C’est d’ailleurs le cas pour de nombreux animaux. Ainsi, leurs seules préoccupations étaient de survivre en trouvant de la nourriture, en s’accouplant et surtout en évitant les prédateurs.
Cependant, lorsque les équidés ont commencé à être exploités, leurs conditions de vie ont complètement changé. Ils sont devenus de véritables outils de travail, des moyens de transport et des instruments de guerre redoutables. Les chevaux sont même des piliers de nombreux sports. Tous ces chamboulements ne sont pas sans impact sur leur physionomie.
Les sabots sont sans doute la partie de leur corps qui en ressentent le plus les effets. À cause des nouvelles tâches parfois rudes qu’ils doivent remplir, la kératine qui les compose se dégrade facilement. Ainsi, pour éviter les usures et corriger certaines pathologies propres à cet animal, le fer à cheval a été inventé.
Est-ce une obligation de ferrer le cheval ?
Tels les humains qui ne sont pas nés directement avec des chaussures, le constat est le même pour le cheval. En effet, il n’est pas toujours automatique de mettre un fer à son équidé. C’est une pratique qui n’est, en aucun cas, obligatoire. Plusieurs facteurs doivent être pris en compte pour décider si cela s’avère vraiment nécessaire ou non.
Tout dépendra tout d’abord de la race et de l’âge de l’animal. Par ailleurs, il est également important de déterminer les fonctions qui lui seront attribuées. S’il est prévu qu’il fasse beaucoup d’activités durant son existence, autant le ferrer assez tôt. En revanche, un cheval souvent au repos, ou bougeant très peu, n’en aura pas forcément besoin.
Néanmoins, il est toujours nécessaire de se référer à l’avis d’un professionnel. Les maréchaux-ferrants et les vétérinaires sont les plus à même de décider de l’installation d’une protection après analyse des sabots.
Comment se déroule le ferrage ?
Avant toute chose, le maréchal-ferrant, responsable de l’opération, devra préparer le sabot. La kératine y pousse. Ainsi, il faudra la couper afin d’avoir un support plus ou moins régulier qui accueillera le fer. Ce dernier est également ajusté pour qu’il puisse correspondre au mieux à la patte du cheval.
Par la suite, le fer est placé au niveau du sabot suivant la position réglementaire. La fixation se fait à partir de clous qui sont enfoncés par des ouvertures déjà prévues à cet effet. Contrairement à ce que beaucoup de personnes pensent, l’animal ne ressentira rien de ce qui lui est fait. Si les pointes ont tendance à ressortir du sabot, elles doivent être coupées et ensuite râpées.
Habituellement, la ferrure est renouvelée en moyenne toutes les 6 à 8 semaines. C’est une procédure délicate qui nécessite l’intervention d’un professionnel.